Une maison-forte, connue sous le nom de "motte de Maulnes", avait été édifiée par les comtes de Tonnerre dans une clairière de la forêt de Maulnes, certainement au 13e siécle. On en trouve la trace dans les écrits de l'époque ainsi que sur les photos aériennes. Elle permettait aux comtes de s'adonner à la chasse, parfois en compagnie d'invités de marque, tel le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi , qui vint chasser en 1366 et 1374... 

Le Château de Maulnes, situé à Cruzy le Chatel dans le département de l'yonne est un chateau de style renaissance, construit au 16e siécle.

144 marches, et 4 derniéres pour y accéder ...

Commencé en 1566, ce château de forme pentagonale, implanté sur trois sources qui animent le logis de leurs eaux vives, a été commandité par Louise de Clermont, comtesse de tonnerre et son second époux, Antoine de Crussol, duc d'Uzes.

 cors de chasse et trompes au château de Maulnes 

 photos personnelles du Château de Maulnes, situé à Cruzy le Chatel, Yonne :

Le Château de Maulnes, situé à Cruzy le Chatel dans le département de l'yonne est un chateau de style renaissance, construit au 16e siécle.

Ce château présente plusieurs particularités qui le rendent unique. Ainsi, construit d'une seule traite entre 1566 et 1573 sur un plan pentagonal,a été très peu occupé. Il est bâti autour d'un escalier central et d'un puits alimenté par trois sources. 

le chateau se présentait ainsi :

le château était un ensemble de 3 batiments. On entrait par les communs édifiés en demi-cercle, dont il ne reste qu'une partie, puis on franchissait une galerie couverte qui a totalement disparu. On accédait au logis pentagonal par un pont dormant...

chateau de Maulnes, route de Cruzy le Chatel, yonne :

l'absence totale de décor surprend. Cette austérité résulte probablement d'une recherche d'économie. nous apercevons tout de même des sculptures de têtes de chiens et de têtes de lions ( allusion à la chasse et à l'accueil des seigneurs). Ce château pentagonal de style renaissance, destiné à la chasse, n'est pas une résidence principale, ses commanditaires vivent à la cour et sont très souvent en voyage.

intérieurs de ce qui étaient les communs ( en cours de réfection) qui rejoignaient le logis par une galerie à présent disparue ...

bienvenue au château de Maulnes ( Cruzy le chatel, Yonne) :

Commencé en 1566, ce château de forme pentagonale, implanté sur trois sources qui animent le logis de leurs eaux vives, a été commandité par Louise de Clermont, comtesse de tonnerre et son second époux, Antoine de Crussol, duc d'Uzes.

Ce château est devenu propriété du département de l'Yonne en juin 1997.

toute ma documentation provient des "cahiers de Maulnes " cahiers achetés 5 euros piéce. Le prix de la visite (2euros par personne) ainsi que  la vente de ces "livrets" aident à la restauration du château...

accés au château par l'escalier, une centaine de marches environ à travers la forêt. Il existe une voiturette électrique conduite de main de maitre par un monsieur aimable et souriant qui permet d'éviter la grimpée de l'escalier. Nous concernant, nous avons pris les escaliers :-)

un des sentier emprunté par la voiturette électrique chargée de transporter les visiteurs qui ne souhaitent pas emprunter les escaliers

Une maison-forte, connue sous le nom de "motte de Maulnes", avait été édifiée par les comtes de Tonnerre dans une clairière de la forêt de Maulnes, certainement au 13e siécle. On en trouve la trace dans les écrits de l'époque ainsi que sur les photos aériennes. Elle permettait aux comtes de s'adonner à la chasse, parfois en compagnie d'invités de marque, tel le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi , qui vint chasser en 1366 et 1374...

( à suivre)

Un peu d'histoire :

la comtesse de Tonnerre, louise de Clermont,  (veuve du seigneur François du Bellay), et son époux : Antoine de Crussol, duc d'Uzès, sont des personnages importants, proches de la cour de France et de la reine Catherine de Médicis. C'est en 1556 que Louise de Clermont, épouse Antoine de Crussol.

le château vu du jardin

à suivre ...

photos du  nymphée du château de Maulnes :

Un nymphée , renvoie  à un sanctuaire dédié aux nymphes

de grandes baies ajourées permettait de puiser l'eau du puits central à tous les étages du château.

le chateau de Maulnes et la fée Mélusine :

 Parmi toute la phalange de fées, il en était une qui avait particulièrement le don de terroriser les gens de la région de Cruzy-le Châtel : c'était la fée Merlusine, ou Mée Lusigne, ou encore Mère Lusigne.

Mélusine habitait, jadis, sous l'aspect d'une noble dame, un château situé dans la forêt de Maulnes. Elle était très hautaine et si dure pour ses vassaux que ceux d'Arthonnay finirent par se révolter. Mélusine fit le siège du village, qu'elle dirigea elle-même. L'ayant emporté, elle réduisit le pays en cendres et fit passer les habitants au fil de l'épée. A son retour, tous les habitants du château s'empressèrent de la féliciter. Seule, une jeune fille du nom deSuzanne qu'elle avait prise en affection, resta silencieuse, ne pouvant même retenir ses larmes, au récit des horreurs dont les courtisans complimentaient la châtelaine.

Mélusine, furieuse de l'attitude de Suzanne, s'élance sur elle et la précipite dans le puits du château. Revenue à elle, elle veut faire retirer sa victime du puits, mais la jeune fille n'est plus qu'un cadavre. A cette vue, Mélusine, désespérée, entre dans un nouvel accès de fureur, pousse un cri déchirant et se jette à son tour dans le puits. Depuis là, Mélusine est inconsolable. Elle vient souvent errer autour de son ancien manoir, criant en sanglotant : « Maulnes ! Maulnes ! tant que Maulnes sera, mal­heureuse serai ! ».

 Depuis ce temps aussi Mélusine a pris en haine les habitants de ces contrées. Point de malheurs, de tracas, de misères, qu'elle ne se plaise à leur causer. Celui-ci qu'elle rencontre à l'écart est roué de coups ; celui-là, frappé d'un sommeil irrésistible, est obligé de passer la nuit dans un fossé.

 C'est aux enfants surtout qu'elle s'at­taque, comme pour se venger particulière­ment sur eux de la mort de leur chère victime. En saisit-elle un, elle l'emporte pour toujours dans l'antre inconnue qu'elle habite... ».

Charles MOISET